" L' Art est une visite du temps " Ariane Angeloglou

La Madeleine du Guerchin

 

L’ image de la Madeleine pénitente envahit au 17e siècle, non seulement les églises et les palais des cardinaux, mais également les demeures des simples particuliers. Elle constitue un perpétuel sujet de méditation en exaltant la grandeur de l’expiation. Pour l’artiste, comme pour le commanditaire, elle séduit par sa radieuse beauté, sa nudité et parfois sa sensualité lorsque le peintre choisit de la représenter en extase.

La Contre-Réforme est passée par là, avec une peinture marquée de théâtralité. Car le contexte est alors celui de l’iconoclasme réformé qu’il importe de combattre en mettant en scène des images de dévotion emplies d’un sentiment d’abnégation, tel que le prônait le Concile de Trente. 

Selon Stendhal, un tableau " plein d’amour ", " rempli d’âme".

La Madeleine du Guerchin de la Pinacothèque du Vatican ne déroge pas à ces règles. Elle est représentée agenouillée, à demi-nue, priant avec ferveur pour le pardon de ses péchés, dans toute sa solitude et toute sa beauté. L’atmosphère est sombre, dramatique, intensément expressive. Stendhal en fut saisi d’admiration, qualifiant la Madeleine du Vatican de tableau « plein d’amour », « rempli d’âme ». C’est tout le talent du Guerchin d’avoir su restituer cette intériorité passionnée par le choix de tons soutenus, l’emploi d’un clair-obscur maîtrisé.

Pourtant, rappelons-nous que Le Guerchin est d’abord un autodidacte. Formé par l’étude des tableaux des Carrache et du Caravage et par son séjour à Venise, il est appelé à Rome en 1621 par le pape Grégoire XV, dont il fera le portrait. Ces années constituent un tournant dans son art. Influencé par Le Dominiquin, il évoluera bientôt vers un certain classicisme, adoptant une composition, une facture et des coloris plus adoucis. 

Le Guerchin réalisera par la suite différentes versions du thème de la Madeleine Pénitente. Le tableau du Vatican reste remarquable par la présence aux côtés de Madeleine de deux anges, qui, pour la consoler dans son extrême affliction, offrent à son regard les instruments de la Passion : les clous de la croix, la couronne d’épines, témoignages des souffrances endurées par le Fils de Dieu pour la rédemption du genre humain. L’un des anges pointe la main vers le ciel, indiquant par là l’espoir certain pour Madeleine, incarnation du péché et du repentir, d’atteindre le salut éternel. A partir d' un article du site aleteia.org

 Pour information,  j' ai  créé un parcours autour de la figure de Marie- Madeleine à partir des oeuvres du musée de Grenoble. Belle occasion de (re)découvrir une grande variété de tableaux riches en couleurs et en symboles du 16e au 20e siècle. 

Me contacter également  à l' adresse : caroline.roussel2@orange.fr

 
 
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Bonjour,<br /> <br /> Bienvenue au sein de la communauté "Cuisine et gastronomie du Moyen Âge au XIXe siècle". Et à bientôt de de futurs partages.<br /> <br /> Cordialement
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