Marie-Madeleine au musée ( Introduction)

 Alors que je faisais partie de la Commission d' Art sacré du diocèse de Grenoble, il m' a été offert en 2002, de participer à Paris, à une session de formation organisée par le Comité national d' Art sacré.

Au sein d'un programme d'une très grande qualité, " le cycle de Marie-Madeleine" proposé par Jean-Paul Deremble a été déterminant pour la guide  que je suis, dans la manière d'aborder un thème religieux.

Tout comme les visites sur " Les Anges " et  "Les disciples d' Emmaüs",  celle concernant Marie-Madeleine  touche particulièrement un public qui s' interesse à l'art religieux.

Les demandes sont parfois intégrées dans un projet: préparation d'un pélerinage à Vézelay pour des jeunes d'aumônerie, recherches en atelier pour des peintres d'art sacré ,  approfondissement du contenu d'un chant pour une chorale .

En 6 étapes  je vous propose la  visite du musée à la rencontre de Sainte  Marie Madeleine.

En guise d' introduction voici un tableau du Tintoret, peintre italien du XVIe siècle . Son vrai nom est Jacopo Rusti, mais on le surnomme " Tintoretto", le petit teinturier, le fils du teinturier.

Il s'agit d'un Ex Voto ( manifestation de gratitude à l'égard de Dieu ou de l'un de ses saints suite à un voeu), commandé par Matteo Soranzo.

Marie- Madeleine est au centre. A gauche , on reconnait la Sainte famille.

La sainte semble intercéder à l'égard du donateur, cet important dignitaire de Vénétie, gouverneur du Podestat de Bassano.

Il porte un costume de velours rouge coupé agrémenté d'une étole en velours ferronerie ( spécialité de venise).

La sainte, est d'une grande beauté: ses cheveux splendides sont d'une blondeur " vénitienne", de son visage émane une douce lumière qui absorbe l'attention du spectateur. Ses gestes sont emprunts de grâce et de tendresse .

Par certains aspects, elle pourrait rappeler les vénus de Titien dans " l'Amour sacré et l' Amour profane". Mais,  un détail nous interpelle: le pot à parfum.

Il est un des attributs les plus fréquents et les plus anciens de la sainte.

Il évoque le parfum dont elle a oint les pieds de jésus chez Simon et qu'elle avait apporté avec elle au Sépulcre.